Un coin de parodie

Parodie de « voyages en absurdie »

Ce texte est une parodie de l’excellent Stéphane de Groodt, et de ses “voyages en absurdie”. Pourquoi ? En préparation mentale, les mots ont une importance capitale pour rassurer, suggérer, provoquer, contrebalancer, et beaucoup de verbes en “er”. Si j’aime autant l’écrit, c’est parce que ça me permet de m’entraîner, de manipuler, de jouer, et tout un tas d’autres verbes en “er”. Cette fois-ci, c’est avec humour que je le fais, sans toutefois vouloir prétendre à quoique ce soit de déplacé (le confinement y est-il pour quelque chose ?) ! 

C’est l’histoire d’un sport. If bien sûr je peux en parler. Oui, j’ai mis “if” car l’anglais ça claque. Age de ce sport ? Pas très vieux. D’ailleurs ce n’est pas vraiment un sport. C’est une aide (honneur) pour le sport. Attention les cris ! C’est la prépa mate (pas toujours brillante donc) sup mentale. Normal, sup, c’est pour le cerveau. On dit aussi cortex. Et ton cortex prime des choses, souvent. Pour aller plus vite, on va donc l’appeler “prep mentale”. C’est pour les beaux sportifs par exemple, pas d’angle laid ici. Cela permet de changer de point de vue souvent, sans passer par les “cons-pétitions”. La prep mentale, ça aide vraiment. La preuve, n’entendons-nous pas en général l’expression “s’aidant la tête ?”.  ​

Certains pensent qu’à l’origine c’est Suisse, parce que qui dit “prep mentale” dit “respire à Sion”. C’est exprès, Sion ! C’est qualitatif l’air de la montagne, même si on aurait pu respirer en forêt. Sion, Dubois, c’est pareil. Pour ceux qui ne savent pas, Dubois c’est une ville du Wyoming, ce qui fait plus loin que Sion. D’ailleurs, il vaut mieux Sion, car c’est plus proche, et on peut y aller plusieurs fois (pas foix). D’où le Sion, Sion, Sion Dubois. Bref, la prep mentale n’a rien de Suisse. Vous l’avez compris, la prep mentale vient des States, mais Sion va mieux (on pourra fêter ça !).  ​

Au début, j’ai dit que c’était du sport, parce qu’en fait, c’est fatigant aussi. Pas Sion(nant), mais fatigant. L’autre jour J’ai senti le coup de barre, et j’ai fini par m’endormir à poings fermés. C’est toujours la même mélodie. Ah oui, parce qu’en musique, une barre avec 2 points, c’est une reprise. Enfin, pas une reprise avec un autre chanteur, mais une reprise qui dit de reprendre le morceau une fois arrivé au bout. Nuance. Je me suis donc doré la pilule et mis à l’ombre, fatigué, à même le sol, làs. Si, si ! A l’aise, dièse. Joue sur le sol. Petit bémol quand même, j’ai pris un coup de soleil, un coup d’amour, un coup de je t’aime. C’est mon ex patronne, dir co, chiante, qui pourrait me le reprocher. Parce que le bronzage mi-figure mi-raisin devant les clients, on va dire que ça fausse. Sceptique donc. ​

Passionnant mais fatigant, vraiment. C’est pas de la tarte ! Et j’ai un modèle en prep mentale : il s’appelle Marc. Et le Saint Marc il s’y connaît en matière de tarte. Faut pas s’y frotter. Lui pourtant, il a arrêté la prep mentale pour ouvrir un restaurant. J’en conviens, la gastronomie permet de faire quelques jolies additions. A condition de ne pas confondre le beurre avec la margarine. C’est comme la marine, mais on ne sait pas pourquoi ils ont ajouté un gars au milieu. En même temps, si c’était une femme, ça ferait marfamine, et ça sonne moins bien pour un restaurant. C’est sur cette faim que je vais rester. J’aimerais déjeuner en paix. Je suis donc fan de Marc, je crois que mon ex dir co aussi, même si elle lui offre des fleurs fanées, je ne sais pas pourquoi. Peut-être que ce qui fane est cher. J’aimerais donc déjeuner en paix, sans moquerie. Et pour ceux que ne savaient pas, une dir co, c’est une directrice commerciale. C’est comme dico, mais c’est plus dans l’r du temps dans le milieu.  ​

Tellement fatigant ! Tiens, l’autre jour le réveille con sonne, je sors du lit, à moitié endormi. Ma moitié n’est pourtant pas là, déjà partie. Du coup on va dire que je suis finalement à quart éveillé puisque la moitié de la moitié du train-train quotidien fait le quart, vois-tu. Re. Je la refais. Le réveil sonne donc, j’ai tourné toute la nuit et j’essore du lit. Je suis lessivé. Quand les mots tournent dans ma bouche et que le jour se lèvre, j’en perds un peu ma langue. Une bonne journée en dents de scie s’annonce. Mais le « si » con est là, c’est-à-dire le « si » qu’on dit « sionnel ». C’est comme citronnelle, mais avec « trop » en moins. Le si con est là, rien à voir avec si rose, sinon on aurait appelé les romans de gonzesse des romans à l’eau de con. Je tiens à préciser qu’il existe une variante pour les gonzestes : le roman à l’eau de citron. Cette fois-ci, c’est comme citronnelle mais sans elle. Ah ah je riz jaune, mais n’y voyez pas de mâle dans l’histoire. Le si conditionnel est là. Chaque activité du jour est conditionnée par mon état physique. C’est pourquoi, en termes de grammaire, le « si » s’emploie parfois avec l’impératif. Il existe d’ailleurs une histoire à ce sujet, Sissi l’impératif, dans un roman à l’eau « trichien », différent de celui à l’eau de rose parce que l’impératif permet de donner des ordres. Surtout s’il est question de chien. Je crois que l’impératif permet au chien de se jeter à l’os, mais je ne voudrais pas vous révéler toute l’histoire non plus ! Je souris, pourtant je déteste chat. Pardon, ça. C’est comme si on disait saboter à la place de chat botté. Pas de sens ou pas de chance. Sous ou choux. Il faut faire attention, n’est-ce pas ? J’ai un peu mal à la tête aujourd’hui. La nuit m’a grisé. Le réveille con sonne encore, j’ai oublié de l’arrêter plus tôt. Du early grey ce matin. Allez, je prendrai mon petit-déjeuner au lit, un bon earl lit grey, oui. Après la douche. Sous l’eau rayée envoyé par le pommeau. Chouette, un bon petit déj. Vous l’avez compris, j’aime jouer avec les mots, et parfois jouir avec l’émoi. Le « i » change tout, et à vrai dire je préfère les voyelles, elles sonnent mieux, surtout au réveil. ​

Passionnant ! C’est le mot. C’est donc ce qu’il faut retenir. Je vis la prep mentale comme un sport de ballon, à fond (d’où l’expression “à fond les ballons”), avec de nombreux rebondissements. Voilà, c’était un peu de mon quotidien. Ça ne rend pas du tout fou, pas du tout !

© 2020 par Thomas Ferry